La Sophrologie

Qu'est ce que la sophrologie ?

La sophrologie a été créée en 1960 par Alfonso Caycedo. La discipline consiste en une méthode appelée Relaxation Dynamique (RD) qui est composée d'un ensemble de techniques et méthodes d'entraînement à médiation corporelle permettant ainsi à chacun de faire l'étude de sa propre conscience.

Le terme Sophrologie désigne à la fois l'étude scientifique phénoménologique qui a pour objet "l'étude de la conscience harmonieuse et la conquête des valeurs de l'existence de l'être" et la discipline également appelée "entraînement existentiel".

La sophrologie est une méthode psychocorporelle qui consiste en un ensemble de techniques de relaxation, de respiration, de mouvements corporels, de décontration musculaire et de "visualisation" de pensées. Elle vise à retrouver l'harmonie entre le corps, le mental et l'esprit ainsi qu'a remobiliser ses propres capacités.

La pratique de la sophrologie permet, avec des protocoles précis, d'activer les différentes structures de la conscience pour en développer une nouvelle plus large, plus dynamique, pour transformer notre attitude face au monde. Elle met en osmose et en synergie les trois dimensions de l'homme, passé, présent et future, réunifiant la personne dans ses trois dimensions. C'est une véritable révolution ontologique (étude de l'être) de notre personnalité, qui débouche sur une adaptation plus efficace face aux situations de notre vie.

"La conscience en sophrologie est la force responsable de l'intégration des structures et valeurs existentielles de l'être."


Étymologie et Devise :

Le mot sophrologie a été formé à partir des racines grecques :

Ce qui nous permet d'écrire que la sophrologie est "l'Étude de la conscience harmonieuse".

La devise de la sophrologie est "Ut conscientia noscatur" qui peut se traduire par : "Pour que la conscience soit connue."


La sophrologie compte 3 principes fondamentaux : 

Le schéma corporel :

Le schéma corporel bien que généralement décrit comme " la représentation anatomique que l'individu se fait de son corps", ne se limite pas au corps et la zone anatomique du corps ne concentre pas tous les aspects du schéma corporel. En effet la notion de schéma corporel est complexe, elle se situe à la fois du côté sensible et du côté de la conscience de soi. Elle renvoie à la fois à la dimension neuro-physiologique et psycho-affective de l'individu.

Le schéma corporel s'élabore lentement dès le plus jeune âge bien qu'en évolution permanente il semble construit vers 11-12 ans. Il représente ce que l'être vit, ce qu'il expérimente, il est indispensable à la construction de la personnalité de tout être humain. Cette représentation résulte essentiellement de l'intégration des informations sensorielles multiples, à la fois extéroceptives (sensibilité nerveuse tactile dépendante de récepteurs situés dans la peau et stimulée par les agents extérieurs à l'organisme tel le froid, le chaud, la pression...), proprioceptives (sensibilité propre aux muscles, os, ligaments) et intéroceptives (sensibilité du système nerveux qui provoque des sensations venant de l'intérieur du corps).

La notion de schéma corporel inclut donc un contenu physiologique, un contenu affectif et émotionnel ainsi que des facteurs sociaux, elle exprime la façon dont le corps est, et s'organise dans l'espace. Le schéma corporel est synonyme de spatialité corporelle.

Le schéma corporel est, pour la sophrologie, une capacité universelle et existentielle, fondamentalement évolutive et perfectible. Le principe de schéma corporel comme réalité vécue est à la base de la méthode sophrologique. L'acquisition du schéma corporel permet d'établir les frontières du corps et de mieux en situer les limites.

L'entraînement dynamique conduit à intégrer notre schéma corporel à nous vivre de là où nous en sommes dans notre espace de confort, pleinement, sans restriction, à stimuler, affiner les sensations venant de notre corps comme base d'équilibre de notre mental.

Les stimulations corporelles dans la relaxation dynamique conduisent à se sentir vivant dans l'ici et maintenant. Nous partons à la découverte sans cesse renouvelée de notre corps et de ses sensations, agréables ou non, utiles à l'intégration de notre schéma corporel. Tout passe par le corps.

"La conquête du corps est la conquête de l'esprit."

En amenant le corps a plus de réalité vécue nous parvenons à conquérir l'harmonie corps-esprit.

En sophrologie, le schéma corporel est considéré comme la base de la conscience et le corps en est sa représentation.

La sophrologie et plus particulièrement la méthode appelée relaxation dynamique va nous permettre d'établir une relation plus précise entre la motricité et les sensations et perceptions révélées par les stimulations corporelles.

Le principe du schéma corporel comme réalité vécue c'est :

Le principe d'action positive :

En sophrologie nous renforçons les structures saines en actionnant le positif considéré, par l'individu lui-même, comme positif. Tout en restant connecté à la réalité, nous découvrons qu'il est possible de vivre autrement en créant des syndromes de réussite. Nous observons que toute action positive dirigée sur n'importe quel élément de la conscience se répercute positivement sur l'ensemble de l'Être.

Le principe de réalité objective :

Ce principe s'attache au sophro-pratiquant et puis particulièrement au sophrologue qui se doit d'aborder la séance conscient de ses capacités, des ses compétences et de ses limites au moment où il se trouve pour en tenir compte face à la réalité de son client. Il est dans l'ici et le maintenant de la relation avec le client. En effet, le sophrologue, en tenant compte de sa réalité objective, s'intéresse également à celle de son client : il doit élaborer des protocoles spécifiques à chaque demande et à chaque cas, il s'adapte à chaque circonstance. Ainsi il fait évoluer sa pratique en tenant compte de la progression et de l'évolution de son client. Toutes les techniques et méthodes qui composent la discipline seront adaptées à la réalité de ceux qui la pratiquent.


La phénoménologie : 

La démarche phénoménologique nécessite un véritable entraînement à l'attitude apriorique et sans jugement. Il convient d'observer, d'accueillir chaque phénomène comme si c'était la première fois tout en conservant les acquis antérieurs. Cette attitude favorise l'accueil de la réalité du moment présent.

C'est un courant philosophique qui privilégie l'expérience personnelle et l'accueil de ce qui apparait à la conscience dans l'ici et maintenant "comme si c'était la première fois", en mettant entre parenthèses les présupposés, les a-priori, les idées reçues. 

La conscience est composée de toutes les expériences de notre être (conscient + subconscient + inconscient)

La découverte puis la conquête de l'intégration d'un état de conscience harmonieuse reste l'objectif de la sophrologie.

Les phénodescriptions nous permettent de mesurer notre évolution dans ce dévoilement de la conscience et d'intégrer notre expérience en élargissant ainsi le champ de notre conscience.


La sophrologie compte 3 buts fondamentaux :

Ce sont les trois buts de la sophrologie et du sophrologue. Ils visent à ce que chacun assume sa vie de manière authentique. L'individu apprend à gérer les conditionnements, les évènements sans les subir.

Être responsable c'est pouvoir "répondre de" ses choix, ses prises de décisions, ses limites...C'est accéder à une bonne connaissance de Soi, une conscience du Soi pour répondre, agir face aux sollicitations, s'adapter à son environnement.

Être autonome c'est "être capable", c'est utiliser ses propres ressources, ses moyens pour réaliser, mettre en oeuvre par soi-même.

Être digne c'est occuper sa "juste" place, la nôtre celle que nous faisons nôtre, c'est être et se sentir congruent, authentique.

La respiration

La respiration :

La respiration correspond à deux mécanismes : l'expiration qui permet d'éliminer le CO2 (dioxyde de carbone) et l'inspiration qui fournit l'oxygène de l'air à l'organisme.

Cet échange gazeux se produit au niveau des poumons, dans les alvéoles pulmonaires grâce à une différence de pression entre les deux côtés. L'échange gazeux au niveau des alvéoles pulmonaires s'effectue par diffusion (dite alvéo-capillaire) grâce à un mécanisme appelé "ventilation pulmonaire" qui correspond à l'ensemble des mouvements respiratoires assurant le renouvellement de l'air passant par les poumons. Ces mouvements se font grâce aux muscles respiratoire intercostaux et au diaphragme (muscle fin à la base des poumons qui se situe entre la cage thoracique et l'abdomen).

La respiration est un phénomène automatique et insconscient. Au repos, le rythme ou fréquence respiratoire d'un adulte moyen est de 16 respirations par minute. Chaque jour, un adulte inspire environ 8000 litres d'air ( à raison de 0,5 litre d'air environ par inspiration)

La respiration par son action d'échange (émission de gaz carbonique, réception d'oxygène) est un symbole vivant de notre lien avec l'extérieur et de notre façon d'entrer en relation avec lui. Notre manière de respirer est le reflet intime de ce que nous vivons au plus profond de nous. Ainsi notre respiration peut se modifier sous l'action de nos émotions : on comprend alors comment un état de stress prolongé va pouvoir engendrer et nourrir un ensemble de perturbations et les bénéfices qu'on peut retirer d'un travail respiratoire.

Le diaphragme thoracique est le muscle respiratoire principal, Il prend la forme d'un parapluie ouvert. À l'inspiration, la contraction du diaphragme repousse le sternum et horizontalise les côtes. Le volume de la cavité thoracique augmente. Le diaphragme s'attache en avant à la pointe du sternum et aux côtes et en arrière à plusieurs vertèbres lombaires. Aussi son fonctionnement agit de façon permanente sur la mobilité des articulations du squelette par une réaction en chaîne. En poussant sur l'abdomen à l'inspiration, il vient également exercer une action profitable sur les articulations du bassin. De plus, par un phénomène de pression, chaque mouvement respiratoire participe à la circulation du sang veineux.

L'inspiration et l'expiration se déroulent de la façon suivante : 

Pendant l'inspiration, le diaphragme effectue un mouvement vers le bas, augmentant ainsi le volume du thorax, les muscles intercostaux, les muscles externes et le diaphragme se contractent, le ventre se gonfle poussé par les viscères.

Pendant l'expiration, le diaphragme se relâche, remonte lentement et le thorax revient passivement à sa position de repos. Au cours d'une expiration forcée, la contraction des muscles intercostaux, internes et abdominaux réduit le volume de la cage thoracique, le ventre se creuse.

L'état de tension psychiqye ou émotionnel va se manifester, en règle générale, par des tensions dans l'abdomen et dans la zone du plexus solaire et entraver le mouvement naturel du diaphragme. C'est ansi qu'il nous arrive de nous retrouver avec une sensation de gêne respiratoire, simplement après avoir vécu une émotion forte.

De manière idéale, la respiration doit être initialement abdominale (la dilatation abdominale permettant la descente du diaphragme), puis thoracique basse et enfin thoracique haute. La sensation respiratoire doit se dérouler ainsi : ventre, thorax et épaules.

La respiration est la seule fonction vitale que l'homme puisse maîtriser. Elle participe à la régulation du système nerveux, de la circulation sanguine.

Il y a une relation évidente entre respiration et psychisme : cette relation est bilatérale. En effet, la vie psychique influe sur la respiration et la respiration influe sur la vie psychique.

La respiration facilite la décontraction par une augmentation du temps expiratoire. On peut observer plusieurs réflexes respiratoires (bâillements, soupirs, étirements...) qui permettent une détente musculaire par une modification du tonus et aboutissent à un relâchement profond, augmentant la disponibilité et la concentration. Les exercices respiratoires qui favorisent, entre autre, la relaxation font partie intégrante de la sophrologie.

Les 3 lois de la respiration selon le Dr.Abrezol :

Séance de Sophrologie

Pourquoi choisir cette séance ?

Très efficace pour apprendre à mieux gérer tous les maux du quotidien.


Crise d’angoisse et situation de stress, gestion du stress avant un examen, gestion du stress préopératoire avant une intervention chirurgicale, gestion de la douleur, nouvelle vision sur son corps ( suite d'une chirurgie, troubles du comportement alimentaire...), troubles du sommeil, prise en charge d’un patient atteint d’un cancer (afin de l’aider à mieux vivre le traitement et à garder un moral positif)… le champ d’application de la sophrologie est infini.


S’il n’existe pas de contre-indications particulières pour pratiquer la sophrologie, la personne doit tout de même être prête à cette pratique avant de se lancer. Une personne qui n’est pas motivée et qui n’investit pas ses séances en tirera peu de bénéfices. La sophrologie nécessite implication personnelle et "entraînement " pour devenir efficace. Sans effort ou intérêt, il sera difficile d'obtenir de bons résultats. 


Comment se déroule la séance ?

Dans un premier temps, il y a un temps d’échange pour comprendre vos problématiques, vos besoins et vos objectifs.

Je vous explique alors en détails le déroulement de la séance du jour.

Puis la séance se continue par la guidance. Ces séances sont sur mesure, adaptées à ce dont vous avez besoin.

Ensuite de nouveau un temps d'échange avec la restitution du vécu de votre séance à l'écrit et à l'oral (phénodescription) ainsi que la proposition de consignes pour favoriser l'entraînement à la maison.


Pour qui? 

Ces séances s’adressent aussi bien aux enfants qu’aux adultes.


Durée d'une séance ?

Une séance dure 1 heure


Le prix d'une séance ? 

Une séance coûte 50 €


Contre-indications aux séances de sophrologie :

La seule contre-indication absolue est un trouble psychique sévère, sauf si la personne est adressée par son psychiatre. Les maladies mentales ne font pas obstacle à la pratique de la sophrologie, mais le travail avec le sophrologue doit être réfléchi et adapté en conséquence.

Un avis médical préalable est demandé lorsque la personne souffre de troubles cardiaques ou pulmonaires importants.

Sinon, il n’existe aucune contre-indication à la sophrologie. 

La pratique de la sophrologie est compliquée en cas de surdité totale, et moins aisée avec une personne malentendante ou qui ne comprendrait pas bien les exercices à réaliser. 


Une séance est-elle suffisante ? 

Un suivi en sophrologie comporte idéalement plusieurs séances, même si des améliorations peuvent se faire ressentir dès la première séance.

Une série de cinq séances ou plus, généralement à des intervalles de 3 semaines, est recommandée en cas de problématique chronique.